Chasseurs & veilleurs en informations

Attention:  cet article date du 3 juin 2005
Ce qu'il contient est peut être encore valable...
... ou complètement obsolète!

La veille passe par une recherche, un traitement, une gestion, une diffusion, et plus largement une valorisation de l’information. Elle s’applique quelque soit le domaine d’activité. Internet a révolutionné ce travail de veille, en démultipliant les sources d’informations.

Au sens le plus poussé du terme, la veille est un métier à part entière. Mais à titre personnel – et d’autant plus en entreprise – on peut cependant en utiliser les mêmes principes. Ne serait-ce que pour éviter d’être noyé dans la masse !

Classification de l’information…

Il est possible de décomposer l’Information en différents critères, selon l’utilité qu’elle peut avoir.

La première catégorie, la plus fournie, est constituée de toute information ne présentant pas d’intérêt immédiat, et qui n’en présentera pas dans un futur proche. On parle d’information fatale, ou polluante, et celle ci doit être éliminée (corbeille, retour à l’envoyeur…).

Vient ensuite l’information dite intéressante, correspondant à la satisfaction d’une curiosité intellectuelle ou culturelle. Elle est généralement propre à la personne, mais pas à l’organisation (et doit, du point de vue de celle ci, être également éliminée).

L’information utile, c’est à dire constituée de documents utiles ou susceptible de le devenir à court terme, sera classée comme telle si elle fait gagner (ou éviter de perdre) du temps, de l’argent, de la connaissance pour l’action ou la décision. Au sein de celle ci, l’information critique sera celle absolument vitale et nécessaire, dont l’absence aurait des conséquences dramatiques à court terme…

Flux d’informations

L’information qui nous arrive (sous quelque forme que ce soit) est rarement exploitable directement, et un traitement préalable s’impose – que l’on réservera aux informations utiles et critiques uniquement.

Ainsi, l’information brute, non traitée, s’achète, se vend comme un produit matériel quelconque, un bien de consommation (peut se céder aussi). Constituée de deux sous-classes nettement différenciées : l’information primaire est constituée de documents eux-mêmes qualifiés de primaires (documents originaux, complets, de base : périodiques ou articles de périodiques, ouvrages, thèses, rapports de recherches, sites Internet…) et l’information secondaire est issue de la précédente par analyse et indexation (références, titres, termes d’index et résumés constituant le contenu des bases de données).

L’information brute est donc d’abord primaire puis, suite à un travail d’indexation, devient secondaire.

L’information élaborée, elle, ajoute à cette information brute un traitement intellectuel qui lui donne sa valeur – une opération de traduction, d’analyse statistique par exemple. Contrairement à l’information brute, qui était considérée comme un produit de consommation, l’information élaborée serait plutôt un service, du fait de sa valeur ajoutée.

Méthodologie de veille

La veille s’effectue en trois étapes principales :

  • Récolter et filtrer : il s’agit bien sûr de commencer par trouver cette information (dite primaire), de la trier (fatale ou utile), puis de la saisir dans des bases de données et indexée, l’information deviendra alors secondaire.
  • Synthétiser et valoriser : après un résumé, une opération de traduction, une analyse statistique, une représentation cartographiée, etc, l’info devient alors élaborée.
  • Diffuser et exploiter : soit de manière diffuse (sur un site internet, un blog), soit au contraire ciblée (Intranet, envoyé aux seuls décideurs…).

Les limites de la veille sur Internet

De par son étendue, sa nature mouvante et son évolution, la veille via Internet (en tant que source) peut poser des problèmes.

Tout d’abord, une recherche dans un moteur peut ne pas aboutir pour plusieurs raisons : les critères sont mal définis (reformuler alors la question, utiliser autre chose que Google…), ou l’information n’est pas couverte par les moteurs de recherche (ou pas encore).

La fiabilité de l’info peut également être remise en cause. Des recoupements sont donc impératifs. N’oubliez pas que n’importe qui peut faire un site Internet, et que les rumeurs, la désinformation, vont bon train sur le web…

L’abondance est un des fléaux de la démarche de veille sur le Net. Trop d’informations tue l’Information a-t-on l’habitude de dire… Cela s’applique on ne peut mieux à Internet, où une veille efficace passe par des abonnements multiples à des newsletters et il n’est pas rare de se retrouver avec une centaine d’abonnements…

Tout lire rigoureusement n’est pas possible, il faut donc s’organiser, filtrer, survoler, se limiter… ou ne faire que ça !

Faut-il insister sur le fait que cette information, une fois récoltée et quelque soit son nom, se doit d’être stockée. L’importance d’une base de données et, cela va sans dire, d’une base de données bien conçue est cruciale. Ce qui ne s’improvise pas…

1 réponse pour “Chasseurs & veilleurs en informations”

  1. sir.chamallow a dit:

    Exactement
    C’est surement la meilleur définition de ce que peut-être un veilleur.
    Cordialement,

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