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Extensions à tout va…

Attention:  cet article date du 25 juin 2008
Ce qu'il contient est peut être encore valable...
... ou complètement obsolète!

Info qui vient de tomber : l’ICANN vient d’annoncer la libéralisation des suffixes dès le premier trimestre 2009, c’est à dire la possibilité de créer des .trucs ou des .machins, en plus des .com, .net et autres.
Libéralisation ne veut pas dire pour autant ouverture à tout un chacun, comme on peut le lire dans la presse (qui se déchaîne sans doute un peu vite)…

ICANN ?

L’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers est l’organisme chargé, au niveau mondial, de la gestion des noms de domaines sur le Net, créé en octobre 1998 à l’initiative du gouvernement américain.

Pour reprendre leur description plus précise, l’ICANN est chargée de coordonner la gestion des éléments techniques du DNS pour assurer la “résolution universelle” (“universal resolvability”), de sorte que tous les internautes puissent trouver toutes les adresses valables, en supervisant la distribution des identificateurs techniques uniques utilisés dans les opérations Internet et l’affectation des noms de domaine de premier niveau (tels que .com, .info, etc.).

A noter que c’est une organisation de droit privé à but non lucratif, mais qui surfe sur un marché très rentable. En l’occurence, pour le budget de 2006-2007, l’Icann a dégagé des recettes de 43 millions de dollars (38 millions sur la création de nouveaux noms, et 3,8 millions des frais d’accréditation et de candidature)…

Libéralisation des extensions

L’idée est donc de permettre la création de nouvelles extensions, pour d’une part palier au saturation des extensions actuelles (.com et autres, donc) et d’autre part pour permettre la créativité, l’innovation, le choix du consomateur et la compétition dans l’espace des noms de domaines (traduction par moi-même du communiqué de presse).

Bref, plutôt une bonne idée, à condition que ce soit – comme il est prévu – encadré, dans l’esprit de l’ICANN dont le crédo est stabilité et intégrité d’Internet.

Donc, bientôt, tout le monde pourra créer son extension. Une ouverture à tous. Tout le monde pourra postuler (Paul Twomey, PDG de l’ICANN).

Pour tous ? Ou presque…

Ne nous précipitons pas, d’une part car ce n’est pas pour tout de suite (deuxième trimestre 2009 minimum), mais surtout car créer une extension n’est pas créer un nom de domaine. On est dans la cour au dessus, celle des grands. Jugez plutôt…

Pour avoir accès à la création, le demandeur devra :

  • montrer qu’il peut payer les frais de dossier
  • avoir un business model qui tient la route
  • payer des assurances diverses, multiples, et sans doute onéreuses
  • avoir la capacité technique de gérer un registre
  • être  capable de répondre aux problématiques de propriété industrielle (marques déposées et autres fantaisies)
  • et suivre bien sûr une démarche un peu complexe et longue (avec de  multiples approbations, dont celle de l’ICANN)

On est donc plus dans la création d’un registre que celle d’un domaine (logique).

Et .moi, et .moi ?

Avec des frais estimé entre 25 000 et 250 000 euros, je ne suis pas sûr de vouloir pouvoir me lancer dans un .carlier

Mais là où c’est vraiment ouvert à tous, c’est que si quelqu’un crée cette extension, tout le monde pourra réserver un domaine en .carlier

Liens externes

Interview de Paul Twomey, PDG de l'ICANN
ICANN

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